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Quelles expériences ont amené Anne-Marie Larose à être la femme d’ambition qu’elle est aujourd’hui? Quelles sont ses inspirations et ses motivations? Apprenez-en davantage sur cette gestionnaire innovante et engagée.

Quelle est la réalisation dont tu es la plus fière?

La création d’Aligo Innovation, en mars 2014.  Il n’y a pas de doute qu’un tournant significatif dans ma carrière a été, en mars 2013, de prendre la direction de 2 compagnies, MSBi Valorisation et Gestion Valeo, avec le mandat de regrouper ces 2 sociétés de valorisation en une seule. Cela impliquait 14 actionnaires (10 universités, 2 hôpitaux universitaire et 2 fondations), 2 conseils d’administration, 2 équipes, 2 modèles d’affaires et structures juridiquedifférentes. J’ai été bien entourée, conseillée et soutenue par les membres des CA et les équipes. Après plusieurs mois de travail, j’ai proposé un modèle et une vision d’affaires qui ont convaincu l’ensemble des parties prenantes d’y adhérer. Et voilà, Aligo Innovation était née!  

Quel est l’apprentissage qui a eu le plus d’impact sur ta carrière?

À la fin de mon baccalauréat en biochimie et de mon certificat en génie génétique à l’Université Laval, j’ai voyagé avec des amis pendant 7 mois dans les pays d’Europe, au Maroc et en Turquie. D’une auberge de jeunesse à une autre, ce fut une aventure enrichissante qui m’a permis littéralement de m’ouvrir les yeux sur le monde et sur d’autres réalités ainsi que de faire de très belles rencontres. Ce voyage m’a donné de l’audace et du courage en me sortant de ma zone de confort.  J’ai compris que tout est possible en agissant et en saisissant les opportunités qui s’offrent à nous.

Qui t’inspire le plus ?

Il y a beaucoup de personnes qui m’inspirent et ils sont tous en tête de liste.  Il y a des leaders, des scientifiques, des artistes, des sportifs, des gens d’affaires et des personnes qui ont surmonté des obstacles insurmontables.  Leurs points communs sont leur authenticité, leur sens de l’éthique, leur souci d’équité et la cohérence entre leurs actions et leurs convictions.  Ces personnes m’insufflent une énergie positive qui me permet de garder la barre haute tout en me donnant la confiance et l’audace nécessaires dans la réalisation de mes projets.

Quel livre t’a le plus marqué récemment ?

« J’ai serré la main du diable » du Général Roméo Dallaire.  On ne peut pas rester impassible à la lecture de ce livre où l’auteur était aux premières loges d’un massacre indescriptible et sans qu’il puisse intervenir.  J’ai été bouleversépar l’horreur qu’a subi la population du Rwanda ainsi que les mamans et leurs bébés en 1994, l’année de la naissance de ma fille.

Parle-nous d’un rêve ou d’un projet que tu aimerais réaliser ?

J’aimerais pouvoir pousser davantage mes réflexions et mes actions sur les politiques publiques d’innovations.  Une collaboration avec l’économiste Mariana Mazzucato, auteur du livre « L’État entrepreneurial », dont la lecture, il y a quelques années, m’avait marquée, serait une avenue formidable.  Au cours des prochains mois je compte donc explorer quelques possibilités afin de pouvoir mettre à profit mon expérience et mon expertise dans la mise en œuvre d’un projet ou d’une initiative inclusive, durable et guidée par l’innovation afin de résoudre des enjeux concrets.

Une anecdote sur toi ?

La pratique du cerf-volant est un sport extrême pour moi.  Mon conjoint fabrique et possède de nombreux cerfs-volants, de toutes sortes.  Lors d’un festival de cerf-volant, alors que j’étais novice mais motivée à faire voler l’un de ses cerfs-volants de traction, je me suis envolée à la première bourrasque puis j’ai littéralement planté de façon peu élégante sur le nez avec mes lunettes neuves, devenues du coup un peu moins neuves… aujourd’hui, je me dis qu’il vaut mieux en rire! (Rires)